Nous voulons du temps pour vivre.
Articuler vie privée et vie professionnelle pour les parents constitue un enjeu majeur de société, en particulier pour les femmes. Encore aujourd’hui, ce sont sur leurs épaules que reposent la majeure partie de l’éducation des enfants et des tâches domestiques, et le fait que certains pères puissent être très présents ne compense pas que l’immense majorité reproduit aujourd’hui des schémas familiaux hétéropatriacaux.
Pour assurer le droit au travail des femmes, une politique publique doit favoriser un réel partage des tâches domestiques et d’éducation entre les femmes et les hommes et un réel accès à un mode d’accueil de qualité pour les enfants dès le plus jeune âge.
Aujourd’hui, de nombreux droits aux prestations sociales sont des “droits dérivés”, c’est-à-dire ouverts par le statut d’épouse et/ou de mère /de conjoint comme l’Allocation Adulte Handicapé. Conséquence : de nombreuses femmes en couple, handicapées , séparées ou divorcées qui n’ont pas acquis de droits propres se retrouvent sans couverture sociale décente ni droit réel à la retraite et passent de la dépendance envers leur mari-femme/concubin-e à celle envers les minima sociaux. Pour être autonome financièrement, chacun-e doit pouvoir disposer de droits sociaux individuels non liés à sa vie de famille et donc être imposé-e individuellement.
Le développement d’un service public de la petite enfance est indispensable pour permettre à chaque famille de bénéficier pour son enfant d’un mode de garde choisi et adapté à son âge et ses besoins : crèches publiques avec un encadrement qualifié suffisant et des horaires d’ouverture élargis, formation améliorée et statut garanti pour les assistantes maternelles privées avec 3 enfants pris en charge au maximum. Les enfants doivent pouvoir être tout-es accueilli-es, si leurs parents le souhaitent, dès l’âge de 2 ans en école maternelle.
POUR L’EGALITE DANS LES FAMILLES
NOUS VOULONS
– La création d’un grand service public de la petite enfance de 0 à 5 ans se déclinant sous des formes diverses (halte-garderies, crèches, écoles maternelles…), gratuits à tous niveaux avec une égalité d’accès sur tout le territoire
– La création d’un service public de la dépendance
– L’individualisation de l’impôt et la constitution des droits sociaux propres
– Des campagnes publiques sur la nécessité du partage des tâches domestiques et familiales
– L’allongement des congés maternité et paternité et un congé parental égal et obligatoirement pris par les deux parents (si deux parents)
– Le prélèvement des pensions alimentaires par le Trésor Public
– Un accompagnement et un suivi des enfants et parents à la maison après une naissance ou une adoption : le renforcement des services de Protection Maternelle et Infantile
NOUS REFUSONS
– La fermeture des centres sociaux de proximité
– La remise en cause permanente du mariage et de l’adoption pour toutes et tous
– Les impôts indirects qui sont les plus inégalitaires et injustes
– Un salaire parental
– Le divorce sans juge, la médiation familiale obligatoire