Éduquer à l’égalité est un enjeu de société. L’inégalité femmes-hommes est une construction sociale. La publicité et les médias continuent de véhiculer des stéréotypes et des images dégradantes de « la » femme, entre objet sexuel perpétuellement disponible et fée du logis.
Faute de moyens, de formation et de volonté politique, l’École ne remplit pas correctement sa mission d’émancipation individuelle et collective des stéréotypes. Elle reste un lieu de reproduction des inégalités.
C’est dans les consciences que l’égalité doit devenir réelle, et les lois et actions publiques sont les premières garantes des droits qui ont été conquis.
La problématique des rapports de domination entre les hommes et les femmes et de la construction sociale des rôles féminins et masculins doit être prise en compte tant au niveau des programmes que de l’orientation scolaire et professionnelle et de l’animation éducative.
Les séances d’éducation à la vie affective et sexuelle doivent être adaptées à chaque niveau d‘enseignement et doivent faire partie intégrante de la formation des jeunes. Elles ne sauraient se réduire à la biologie de la reproduction ou à la prévention sanitaire, elles doivent aussi concerner la relation affective, le désir, le respect entre partenaires, la lutte contre les LGBTphobies. Le manque de temps de formation et de moyens des personnels, ainsi que le manque de moyens accordés aux associations pouvant intervenir lors de telles actions, pèsent sur la faisabilité de ces séances, censées être au nombre de trois par an dès le primaire. La formation des personnels doit inclure la question des violences sexistes et sexuelles et les enjeux de la lutte contre le sexisme dans la protection de l’enfance et de l’adolescence.
POUR UNE ECOLE EMANCIPATRICE
NOUS VOULONS
– Une véritable politique éducative nationale non sexiste, luttant contre les LGBTPhobies, à tous les stades de la socialisation
– Des séances d’éducation à la vie affective et sexuelle, à l’égalité filles-garçons, obligatoires à tous les niveaux de la scolarité
– Une formation initiale et continue de tous les personnels à l’égalité femmes-hommes et contre les violences sexistes et sexuelles
– Des moyens à l’inclusion scolaire des enfants handicapé-es et la fermeture des institutions spécialisées
NOUS REFUSONS
– Le dualisme scolaire confessionnel et patronal et le financement de l’école privée
– La baisse permanente du financement des actions éducatives par l’Etat dans les établissements scolaires et la mise en concurrence permanente entre établissements à travers la recherche de subventions diverses pour mettre en place des projets éducatifs